La chronique de Karine-n°9
Ateliers
"Petits Pinceaux", Cadjèhoun, mercredi 14 novembre, 14h.
La
silhouette dansante d'Awoulath Alougbin se détache du mur jaune présent à
gauche de l'entrée.
Awoulath
danse, Awoulath fait danser. Face à elle, un groupuscule d'enfants reproduit
son mouvement.
La chaleur
est étouffante. Il y a coupure de courant. Seul un peu d'air parvenant de
l'extérieur effleure les mollets.
Pendant
que quelques-uns d'entre eux lèvent les bras bien haut, les autres enfants,
assis, chantent. Une rythmique vocale pour remédier à l'interruption
électrique. "Vous, vous allez faire la musique ! Vous aimez chanter quoi à
l'école ?". Finalement, c'est en chœur que les petits danseurs reprendront
le tube de l'été "Mossa, Mossa Assim
você me mata" de Michel Teló. Jusqu'à ce que
le courant revienne, les mouvements se succéderont.
Quelques
pas de danse habilement orchestrés par Awoulath et Lova, sa collègue, pour
finir par devenir une chorégraphie très ludique… et réussie.
Puis,
les gestes déliés, le corps léger, elles proposent un atelier d'improvisation.
A partir du décor assez sommaire de la salle, chaque enfant, un par un, devra
inventer une chorégraphie. D'abord danser autour de l'arbre (un poteau), puis
sur la plage (le mur jaune de gauche) et enfin reprendre les pauses "photographiques"
choisies dans l'après-midi pour la chorégraphie (sur le mur blanc). Les enfants
se prêtent au jeu avec plus ou moins de facilité, plus ou moins de timidité.
Mozaire, détourne brillamment les mouvements dansés à réaliser sur la plage, en
faisant danser son pied autour d'une tongue en plastique. Un peu comme s'il
jouait au foot. Quant à O'Neil, il attire toute mon attention. Du haut de ses
sept ans, il esquisse parfaitement les ondulations du hip-hop, les acrobaties
du breakdance et les saccades du jerk. Il a appris tout cela en regardant sa
mère danser, me dit-il, puis tout seul.
L'atelier
se termine. Awoulath propose quelques derniers étirements, pour finir par une
file indienne dansée. En attendant que le second groupe entre, les enfants se
créent une mini-boom en se déhanchant... à corps perdu.
* * *
karine
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