La chronique de Karine - n°8

Un après-midi avec Rachelle Agbossou à l'Institut Français s'annonce en ce mardi 13 novembre.


Eparpillés sur la scène du Théâtre de verdure, les danseurs de la compagnie Walô, créée par Rachelle en 2005, se préparent. Il est 15h30. Comme tous les ateliers que j'ai suivi, celui-ci commence par un échauffement. Echauffement sur scène accompagné par les instructions de la danseuse-chorégraphe : des mouvements de bras, des rotations de clavicules, des étirements de chevilles… 


Rachelle rejoint ensuite un de ses collaborateur assis à gauche de la scène sur une chaise en plastique. Il est alors question de "bande sonore". Quelques brides de musique s'échappent de l'ordinateur. Une sonnerie de portable, un quai de gare, un dernier appel à l'aéroport. Sa nouvelle création se nomme Foliphonie Mobile. C'est bien cette folie, ce bouillonnement citadin, ces interférences issues des nouvelles technologies que Rachelle veut développer ici.


Rachelle est déjà repartie. Je n'ai pas le temps de la suivre qu'elle ressort déjà des coulisses en chaussures à talons, petit pantalon noir et joli haut - confectionné dans un tissu ghanéen, me semble-t-il -. Rachelle est partout.

Il est 17h. Un public averti l'attend à l'auditorium pour une conférence. La salle est composée majoritairement d'instituteurs ayant déjà, pour la plupart, leurs idées ou témoignages sur la question.

A la fin de cette rencontre, la nuit est déjà tombée. Rachelle est partie se changer pour reprendre la répétition avec ses danseurs. Le jardin est plongé dans l'obscurité. Seuls quelques spots mettent en valeur la luxuriante végétation du centre culturel. Je suis émerveillée par les couleurs qui s'en dégagent : les verts émeraudes des grands palmiers, les verts tendres de la pelouse et l'ocre de la terre. Parmi eux, les danseurs. Rachelle détermine la place de chacun. Denise sera près d'un bidon tagué. L'atmosphère est douce et chaleureuse.


Cette première partie donne bien du fil à retordre à Carlos et Thierry d'un point de vue de l'éclairage… mais Rachelle est déjà remontée sur scène. Il est 20h30. Pendant plus d'une heure, les danseurs reprennent avec énergie et bonne humeur toute la chorégraphie de Foliphonie Mobile.

Dans un coin d'ombre, les régisseurs refont le filage d'un point de vue technique.
Il y a dans cette soirée beaucoup de complicité !





Karine



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