La chronique de Karine - N°16
Samedi 24
novembre.
Les murs
de la Fondation Zinsou ont de nombreuses histoires à raconter aux visiteurs
curieux.
Depuis
quelques mois, ils accueillent l’œuvre sensible et engagée de Bruce Clarke. Sur
deux étages, petits et grands formats, hommes debout et boxeurs, mémoire vive
et questionnements, se côtoient, non sans émotions.
En ce
début d’après-midi, une trentaine de visiteurs s’est regroupée au
rez-de-chaussée de la Fondation pour une visite d’une extraordinaire
singularité. Une visite dansée. Bruce, caché derrière son objectif, ne perd pas
une miette de la chorégraphie que propose Awoulath Alougbin. A chaque tableau :
un geste, une attitude, une réponse dansée.
Et puis un
cri, un cri d'effroi, de douleur devant une série de portraits rwandais.
Des larmes
aussi. Celles d'Awoulath. Larmes perdues dans le flot des applaudissements.
L'après-midi
se poursuit dans une salle de spectacle climatisée et rénovée du Fitheb. Nous
retrouvons sur scène les danseurs ayant suivi l'atelier de Patrick Acogny. Dans
une ambiance détendue, le chorégraphe nous accueille par un "Je serai
votre guide durant toute cette restitution." Ainsi, nous assistons avec
beaucoup de plaisir à ce dernier atelier qui ressemblerait, à s'y méprendre, à
une étape de travail. Les danseurs évoluent sous les consignes de Patrick. Ce
temps de travail sera pour beaucoup un excellent souvenir et le point de départ
d'un nouveau langage : celui d'une danse traditionnelle déconstruite.
A la nuit
tombée, retour à l'Institut Français. En coulisse, la compagnie Multicorps est
en pleine effervescence, Marcel Gbeffa s'apprête à présenter sa dernière pièce
"Noir Mirage" : un immense succès.
* * *
Karine
Karine
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