La chronique de Karine-n°7

Il fait gris ce lundi matin. Cotonou est sous la pluie.
Circulant d'une flaque d'eau à l'autre, mon chemin m'amène jusqu'à l'école primaire "Les Tisserins", quartier Patte d'Oie. Marcel Gbeffa, danseur-chorégraphe béninois et directeur artistique de la compagnie Multicorps, y anime un atelier auprès d'une classe de Ce1, dans une salle un peu exigüe du premier étage.
L'échauffement a commencé. On se présente en dansant, on s'étire, se frotte les joues, on dessine des mots avec le haut de la tête, le bout du nez…
Marcel a une approche de la danse pleine d'humour, de sensibilité et de pédagogie. Tout son corps est en mouvement, même sa bouche grimace. Certaines figures relèvent de la glissade ou reprennent des pauses humoristiques qui ne manquent pas de faire rire les petits danseurs.
Vêtus d'un petit juste au corps fluo ou d'un large tee-shirt, les danseurs ont les yeux qui s'écarquillent. Parfois les sourcils se froncent pour tenter de comprendre ce langage dansé et contemporain proposé par Marcel. Mais sous cet air attentif, ils s'amusent. Ils s'amusent beaucoup.





C'est autour d'une petite chorégraphie, très ludique, que Marcel mène ensuite son atelier. Quelques gestes s'esquissent çà et là pendant qu'il choisi une musique dans son ordinateur.

L'heure terminée, c'est au tour du second groupe, aligné derrière la porte, d'entrer.
D'entrer avec pleins d'étoiles dans les yeux.

Karine .....

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