La chronique de Karine - n°12

 
Ecrire sa chronique dans le noir lorsqu'il y a coupure de courant, une torche allumée, tel pourrait être le début de la dernière création d'Awoulath Alougbin : "Bribes urbaines". 

 

Sa première répétition au Théâtre de Verdure de l'Institut Français a eu lieu hier après-midi dans une chaleur étouffante. Pourtant je ne dansais pas, seuls mes pinceaux couraient sur le papier blanc du carnet, mais je transpirais déjà chaudement. Les danseurs, eux, évoluaient sur scène avec légèreté, sérieux et bonne humeur.
Sur le plateau, quelques bouteilles d'eau judicieusement espacées par la danseuse-chorégraphe béninoise.
Allers-retours de mouvements. Retours précis d'Awoulath sur certains d'entres eux. Bribes d'une chorégraphie en création, en répétition. 


Puis, la deuxième bribe urbaine, qui aurait pu faire partie de la pièce chorégraphique d'Awoulath, se déroula sous mes yeux étonnés. Après quelques mouvements dansés, les danseurs se sont regroupés à l'arrière de la scène. Ne comprenant pas l'agitation subite, je les rejoins et découvre qu'avec surprise ils tentent de monter une voiture sur le plateau. Un 4x4 bleuté à la dérive. Second échauffement en quelque sorte. Des avants-bras qui se gonflent, des mollets qui se durcissent et des visages perlants de sueur. 

 

"Je suis folle" nous lance Awoulath. Douce folie ! Je tente de l'esquisser malgré ses déplacements. 
La répétition durera jusqu'au soir.


 

Vers 19h30, je pars me rafraîchir à l'auditorium du centre culturel français, climatisé, et retrouve un public averti venu écouter la conférence donné par le danseur-théoricien sénégalais Patrick Acogny. Le sujet : "Comprendre la danse africaine contemporaine, son histoire, son évolution". Mieux que de vous en faire un résumé, en voici quelques bribes dessinées !



 

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karine


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