La chronique de Karine - n°15
Vendredi 23 novembre.
Awoulath propose dans cette nouvelle pièce chorégraphique des empreintes dansées, empreintes de la cité. Telles des traces laissées par les corps en mouvement, la ville se dévoile riche et actuelle.
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karine
Nous sommes de retour à l'école primaire d'Akpakpa Centre, à l'heure du goûter. Sous une tonnelle naturelle composée de mille feuilles dansantes, la compagnie Walô fait répéter, dans l'énergie incroyable qu'on leur connait, des dizaines d'élèves. Aujourd'hui, a lieu la restitution de l'atelier animé par Rachelle Agbossou.
Fifamé, Ornella, Odilon et leurs camarades de classes promènent leurs petits yeux dans mon carnet, en attendant que le spectacle commence. L'air est orageux. La poussière vole, soulevée par l'arrivée de dizaine d'enfants excités, et se colle sur les pages encrées.
Aurélie, laissant au bas d'un arbre ses tongues, grimpe dans son ossature rugueuse. Elle décide d'y investir une grosse branche, le temps de la danse, pour prendre quelques clichés.
L'ensemble des enfants est là, assis tout autour de la scène improvisée. Rachelle, au micro, appelle par groupe les élèves ayant suivi l'atelier. L'instant est magique. Des robes en suspens, des sourires éclatants, des bras qui se soulèvent vers le ciel, des sauts de bonheur dansés. Les petits spectateurs ne tiennent plus assis, ils veulent eux aussi participer à la danse. Danseurs et spectateurs se mélangent alors dans un joyeux chaos. Quelques adultes remettent un peu d'ordre pour laisser la place aux groupes suivants.
C'est un bel après-midi qui se terminera avec la remise d'une attestation de stage à tous les participants.
La pluie est arrivée.
A la tombée de la nuit, l'Institut Français s'est à nouveau gorgé d'amateurs et professionnels de danse. Tous sont venus découvrir la dernière création d'Awoulath Alougbin : "Bribes urbaines". Le 4 x 4 est sur scène. La ville de Cotonou est représentée en fond. Citadine, polluée, vivante. Elle est le fruit des artistes du collectif Graff'Attackx ayant sévit au centre culturel toute la nuit passée.
Awoulath propose dans cette nouvelle pièce chorégraphique des empreintes dansées, empreintes de la cité. Telles des traces laissées par les corps en mouvement, la ville se dévoile riche et actuelle.
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