La chronique de Karine - n°4

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Hier matin, je retrouve pour la seconde fois Salia et les cinquante danseurs de l'atelier "Souvenirs de la Rue Princesse" qu'il anime.
 Tous sont déjà là à reprendre de façon informelle et par petits groupes quelques pas de danse. La petite Aïcha, un casque de musique sur les oreilles, m'interpelle pour que je réalise un portrait d'elle. Au fond de la pièce Ulriche et son ami, les plus jeunes de l'atelier (15 et 17 ans), observent la mise en place. Maëva Poli, assistante sur l'événement Dansons Maintenant !, installe de nombreuses bouteilles d'eau sur une longue table en bois. Les musiciens se mettent en place. Je retrouve Lucien, le saxophoniste et apprends par la même occasion qu'il s'agit des musiciens du célèbrissime groupe béninois : le Gangbé Brass Band. 
 
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Puis, Salia, au centre de la pièce rassemble les danseurs pour l'échauffement. Des sauts, des mouvements de bras et des cris, toujours. Les corps étirés, la répétition de la chorégraphie peut reprendre. Jacqueline, Fleur, Abdel, Corade, Michaël et tous les autres sont concentrés. Le projet a bien avancé depuis que je ne suis venue. 
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Dans la commissure de la porte d'entrée, le petit Jérémie, 8 ans, habitant le quartier, observe timidement la répétition. Il est là depuis plusieurs jours, son jouet (une roue) à la main.

La fin de l'atelier ayant sonné, certains d'entre eux viennent me confier leur joie de participer à l'atelier de Salia mais aussi leurs doutes. Se lancer sous le feu des projecteurs n'est pas toujours très simple. Pourtant beaucoup d'émotions se sont dégagées de tous ces corps en mouvement croqués ce matin.
L'après-midi, à l'autre bout de la ville, je retrouve Thierry le régisseur. Un stylo à la main il dessine dans un carnet à spirale le plan de la scène… 









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