Romuald Hazoumè et le "kèkè": une passion qui rime avec courage et stratégie


Le monde entier connaît Romuald Hazoumè, l'artiste engagé et talentueux, mais peu d'entre-vous connaissent le passionné de cyclisme
Découvrez - le à travers cette interview à l'occasion de la #MuseumWeek #sportsMW

Romuald Hazoumè @Fondation Zinsou



Bonjour,  on te connaît en tant qu’artiste, un peu moins en tant que passionné de cyclisme… Pourrais-tu nous en dire un peu plus ?
Romuald Hazoumè : J’adore le cyclisme, un sport merveilleux qui permet normalement à tout le monde de garder la forme sans trop d’effort. Pour la compétition, c’est de la stratégie et du courage. C’est un sport individuel mais qui sert le collectif : chaque coureur joue son rôle dans une équipe pour que l’un d’entre eux gagne.

Quand et comment es-tu entré dans le monde du cyclisme ?
Romuald Hazoumè : J’étais judoka et lors d'un stage à Houlgate en France, avec l’équipe de France de Judo en 1988 pour aller aux jeux olympiques de Séoul. J’ai eu une rupture de ligaments croisés au genou droit. Le Bénin n’avait pas d’accord de coopération dans le secteur de la santé avec la France et je n’avais pas les moyens de me faire opérer. Après une longue convalescence, je ne pouvais que faire du vélo sur piste pour garder ma forme. Très vite, je me suis rendu compte que mon corps était plutôt taillé pour le judo, pas pour le cyclisme comme il était pratiqué au Bénin ! Alors j’ai offert mes vélos à un coureur et c’est avec lui que j’ai commencé le club : le Zoum - Zoum Vélo Club de l’Ouémé.
Romuald Hazoumè et le Zoum - Zoum Vélo Club ©Fondation Zinsou

Tu es aujourd’hui président de la Fédération béninoise du cyclisme (Fébécy). Pourrais-tu nous raconter ton quotidien dans cette fonction ?
Romuald Hazoumè : Je le suis seulement depuis le 12 Juin 2017. Pour l’instant, je ne réponds qu’aux courriers de félicitations.
Quels sont tes plus beaux souvenirs dans le domaine du cyclisme ?
Romuald Hazoumè : Mes meilleurs souvenirs sont ceux des balades entre le Bénin, le Togo et le Ghana. J’étais avec une amie allemande, les Allemands pratiquent beaucoup le vélo, qui portait sa petite fille de 5 ans sur le siège arrière. Une fois, au Togo, nous somme partis pour traverser le parc national de la Fazao Malfakassa et sur la route pas loin d’un village, il y avait des éléphants sur le bas côté. Ils venaient juste de traverser. J’étais le premier à les voir. Nous n’étions pas rassuré du tout, nos  coups de pédales étaient beaucoup plus rapides pour quitter la zone des éléphants.
Romuald Hazoumè et le Zoum - Zoum Vélo Club ©Fondation Zinsou


Le vélo est un point commun entre Bacon, Duchamp, Ai Weiwei et toi. Faut-il aimer le vélo pour être un grand artiste ?

Romuald Hazoumè : NON ! Je suis heureux de savoir que j’ai un point commun avec ces grands artistes. Le vélo, c’est la santé. A vélo, on observe mieux les paysages et on est plus proche des gens que l’on rencontre lors des balades. Nos questionnements trouvent plus facilement de réponses par le contact avec les autres.
Arrives-tu à lier ces deux domaines d’activité, l’art et le cyclisme ? Ou restent-ils bien séparés ?

Romuald Hazoumè : Ces activités restent bien séparées. Il faut savoir que je gère mon club de cyclisme le Zoum - Zoum Vélo Club de l’Ouémé depuis 28 ans avec les membres du comité exécutif du Zoum –Zoum . Nous avons 54 trophées à notre siège de Porto-Novo.

Romuald Hazoumè et le Zoum - Zoum Vélo Club ©Fondation Zinsou

 Que souhaites-tu dire aux musées du monde entier pour la journée #sportsMW ?
Romuald Hazoumè : Je viens de visiter le Musée de Didi SENFT alias EL DIABLO, qui est le diable du Tour de France. Il a l’art de fabriquer les vélos, les plus incroyables du monde qui sont inscrits dans le guide des records. C’est à Storkow une heure de route de Berlin.
Merci Romuald d'avoir partagé avec nous ta passion pour le cyclisme

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