Les Photographes de "Dansons Maintenant !" #3
Antoine Tempé est un photographe franco-américain établi à Dakar. Il s’est spécialisé dans la documentation des scènes culturelles africaines à travers le portrait et le photojournalisme. Au milieu des années 80, il s’installe à New York. Après avoir envisagé une carrière de danseur, il découvre la photographie au début des années 90. Ses premiers sujets sont tout naturellement ses amis danseurs et il est rapidement amené à collaborer avec des compagnies de danse américaines.
En l’an 2000, Antoine Tempé s’embarque pour un voyage photographique d’un an à travers l’Afrique de l’Ouest et Madagascar. À Tananarive, aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de l’Afrique et de l’Océan Indien, il est confronté pour la première fois à la danse contemporaine africaine. Il revient avec une passion renforcée pour le continent et sa création chorégraphique contemporaine. De ce voyage, il ramène les prémices de ses séries Danseurs d’Afrique et Visages d’Afrique qui ont depuis fait l’objet d’expositions dans le monde entier comme aux Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako (2007), au Centre National de la Danse à Pantin (2008) et lors de l’exposition « Dansons Maintenant ! » de la Fondation Zinsou (2011) qui deviendra par la suite un événement du même nom. Cette exposition a ensuite été présentée par la Fondation Zinsou à Johannesburg puis dans de nombreux espaces publics en Afrique australe.
En 2008, Antoine Tempé publie le livre Afrique, danse contemporaine en collaboration avec le photographe/chorégraphe Salia Sanou. Depuis, il partage son temps entre Paris, l’Afrique de l’Ouest, le Brésil et New York. Il travaille pour la presse internationale et la publicité, anime des ateliers photographiques et continue à développer ses projets artistiques personnels tant en photographie qu’en vidéo.
Sophie Négrier est photographe. Elle vit et travaille à Cotonou depuis 2009. Au départ, elle utilise la photographie comme « traces, notes... » pour ensuite la considérer en « une unité et détail d’un instant, d’un extrait ». Selon elle, « la photographie trace une morphologie ».
Lors de « Dansons Maintenant ! » #1 en 2011, elle participe à un atelier photographique avec Antoine Tempé. En 2012, elle monte Da Bibla à l’Institut Français du Bénin avec un sculpteur où des coiffures photographiées rencontrent des coiffures sculptées. Elle construit également le projet La Débrouille, une boutique éphémère pour des personnes handicapées physique, lors de la Biennale Regard Benin 2. Elle y présente une série de photographies représentant des personnes dont la morphologie est différente. En 2014, elle participe à la Biennale de Dakar avec un extrait de Da Bibla. En parallèle, elle mène des projets notamment avec Handicap international ou encore pour des spectacles de danse. Ce qui l’intéresse surtout, c’est « lorsque le corps est mis en exergue, là où une morphologie autre se dessine ». Son parcours photographique se dessine par observation des corps. « Que serait le corps avec une morphologie autre ? ». Cette réflexion se concrétise par le création de « performances-défilés » : suite de personnes dans la rue développant une démarche dans un costume inapte, que Sophie Negrier leur a dessiné et cousu sur-mesure. Elle a été invité à participer à l’atelier professionnel de photographie d’Antoine Tempé sur cette édition de « Dansons Maintenant ! » #3.
Adrien Michel est vidéaste et photographe. Après un cursus à l’Institut International de l’Image et du Son à Paris, il quitte la France en 2007 pour s’installer en Afrique. Depuis, il travaille entre Lomé, Cotonou et Lagos où il réalise des films tels que clips, films publicitaires, institutionnels, de danse et de théâtre. Cela fait quelques années qu’il réalise essentiellement des clips de musique pour des artistes béninois et nigérians (Kemtaan, Teriba, Cyano, etc.) et intervient en tant que photographe et réalisateur sur des campagnes de publicité et de coopération.
Evoluant dans le milieu de la musique à Cotonou, il travaille sur différentes émissions télévisées et web tv en rapport avec la culture hip-hop. Avec le collectif 2400, il s’essaie au graffiti dans les rues de Cotonou et réalise des fresques, notamment pour « Dansons Maintenant ! » #2. Il encadre depuis des formations. Il a été invité à participer à l’atelier professionnel de photographie d’Antoine Tempé sur cette édition de « Dansons Maintenant ! » #3.
Joël Koukoui est un jeune photographe béninois. De 2008 à 2011, il a travaillé à la Radio Weke comme journaliste culturel. Joël Koukoui a ensuite étudié la langue et la civilisation française en 2010 en France. Débutant dans le milieu de la photographie, il a la chance de participer en 2011 à l’atelier photographique d’Antoine Tempé lors de la première édition de « Dansons Maintenant ! » à la Fondation Zinsou.
Puis, en 2012, il participe à l’atelier de Vincent Ohl à la Maison du Patrimoine de Porto-Novo et à celui de Jeanne Mercier et de Baptiste de Ville-d’Avray du groupe Afrique in visu dans le cadre de la Biennale Regard Bénin à la Maison du Patrimoine de Ouidah. A la suite de cet atelier, il a exposé ses œuvres à Ouidah dans la partie Off de cette Biennale Regard Bénin de 2012. Il participe ensuite à un atelier avec Gérard Dolidon à Incite Media en France. En 2012, il a fait sa première exposition collective au cours du Championnat Africain d’Athlétisme et ces mêmes photographies ont été exposées en 2013 au Festival Africain organisé par l’agglomération de Cergy-Pontoise en partenariat avec le Musée du Quai Branly.
Il a été invité à participer à l’atelier professionnel de photographie d’Antoine Tempé sur cette édition de « Dansons Maintenant ! » #3.
UN POINT SUR LA DEUXIÈME ÉDITION DE L’ATELIER PHOTO.
par Antoine Tempé
« Mes retrouvailles pour un stage de perfectionnement avec trois stagiaires sélectionnés parmi ceux affirmant une forte volonté de professionnalisation, sur les huit participants au premier atelier organisé par la Fondation Zinsou en 2011, sont l’occasion de faire le point sur les motivations et les progrès de chacun dans la pratique de la photographie.
Pour Sophie, le premier stage était motivé par l’envie, pour une photographe qui se considérait alors comme amateur, de rencontrer des professionnels, d’apprendre des techniques et des logiciels de post-production, ainsi que l’occasion de se confronter aux critiques du groupe. Elle nous dit aujourd’hui que ce premier atelier lui a surtout permis de renforcer sa confiance en elle en tant qu’artiste.
Pour Adrien, lors du premier atelier, c’est le regard des autres sur son propre travail qui lui a permis de découvrir d’autres veines créatives et les ateliers techniques qui l’ont poussé à remettre en cause certains automatismes de facilité.
Quant à Joël, c’est après un voyage en France qu’il découvre que la photographie peut être approchée comme une discipline artistique à part entière. Voulant par tous les moyens perfectionner sa technique et développer son propre style, il décide de s’inscrire à l’atelier de « Dansons Maintenant ! » en 2011, le premier d’une série de stages qui permettront à ce jeune, encore tout débutant à l’époque, de parcourir un chemin impressionnant.
Pour ma part, j’ai été très ému de découvrir les progrès accomplis par mes trois stagiaires dans ce laps de temps de quelques années dans la maîtrise de leur technique. Et je suis certain que cette nouvelle rencontre leur permettra de continuer à affirmer leur vision artistique individuelle. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire