La chronique de Karine-n°25
"Qui connaît
Aïcha Koné ? Elle chante le malinké, c'est une langue de chez nous, du nord de
la Côte d'Ivoire !
Elle dit qu'il
faut danser : la guerre est finie ! Alors qui veut danser ? Qui veut danser le
coupé-décalé ? qui veut danser le fouka fouka ?"
Une vingtaine
d'enfants lèvent et agitent les bras au ciel en hurlant.
Abdoulaye, Roméo
et Elvis, de Jasp' Company, animent un atelier de coupé-décalé sur le toit de
la mini-bibliothèque Jean Monnet à Fidjrossè.
Devant eux, un
groupe de jeunes danseurs de cinq à treize ans surexcités (d'ailleurs la
plupart d'entre eux étaient déjà venus mercredi).
"En
coupé-décalé il ne faut pas être pressé, hein ! Et chacun doit faire son petit
malin ! On doit faire faro ! Vous avez compris ?"
Les petits corps
en mouvement suivent la chorégraphie avec attention. Certains bougent leurs
membres potelés et font danser leurs fesses rebondies.
D'autres, aux
jambes graciles, se déhanchent au son de la musique avec souplesse et entrain.
Le trio de
danseurs ivoiriens est arrivé au Bénin le 12 mai 2011, juste au début de la crise
(entendre la guerre) en Côte d'Ivoire. Depuis, ils ont fait du chemin. Ils
parlent fon (la langue principale du Bénin), animent de nombreux ateliers et
ont dansé au Théâtre de Verdure de l'Institut Français le vendredi 29 novembre
dernier, dans le cadre de Dansons Maintenant ! "Notre rêve
s'est réalisé !" me dit Roméo.
La chorégraphie se
termine par des accolades dansées et quelques étirements .
"Soyons
camarades les amis ! A l'école soyons camarade ! A Parakou soyons camarades !
Devant couscous soyons camarades aussi !"
Julien jette un
œil à mon dessin "Waouw !" lance-t-il de tout son cœur. Je souris et
lui demande : "Petit camarade, dessine-moi un danseur !"
* * *
karine
Commentaires
Enregistrer un commentaire