La Fondation Vallet et sa pépinière béninoise de Majors

©Freddy Houngbedji

Lundi 02 mai 2011. Aux environs de 11 heures, dans une atmosphère bonne enfant, où se côtoient parents, enseignants, élèves et étudiants confondus, le haut-parleur de la salle des fêtes de la Maison des jeunes de Porto-Novo, siffle et grésille, en même temps qu’il égrène depuis plus d’une heure son chapelet sans fin de noms.
Ceux de 400 récipiendaires auxquels sera solennellement remis une 2nde tranche des bourses d’études qui leur ont été allouées au titre de cette année académique par la Fondation Vallet, une association française intervenant dans le domaine de l’éducation et promeut l’excellence.
A l’appel de son nom, le jeune Emmanuel Noutaï se lève. Visage de poupon, il s’avance timidement vers l’estrade, visiblement impressionné par les personnalités qui y sont présentes. Sont là : Philippe LAGAYETTE (Président du Conseil d’Administration de la Fondation de France), Hervé Besancenot (Ambassadeur de France au Bénin), Colette Houéto (1ier adjoint au Maire de Porto-Novo), Boukary Moumouni et Paul Loko (respectivement Président du Conseil d’Administration et Directeur Exécutif du CAIEB[1]) et Monsieur Odon Vallet (Président de la Fondation Vallet)
Odon Vallet accueille Emmanuel, le présente brièvement à l’assistance, puis lui remet, sous les applaudissements chaleureux de l’auditoire, une enveloppe contenant 200.000 francs CFA (304,90 Euros). Sa bourse en poche, Emmanuel s’en va alors regagner l’anonymat d’un pas plus assuré. D’autres récipiendaires attendent.
Des propos tenus pas Odon Vallet à son sujet, on aura retenu qu’Emmanuel a 17 ans à peine, qu’il est déjà étudiant en 1ière année de médecine à la Faculté de Cotonou et se destine à la profession de chirurgien. Il s’est distingué comme majors de sa promotion l’année dernière en obtenant son baccalauréat, dans la série D, avec une moyenne de 17,80 sur 20.
Ses résultats lui ont permis d’intégrer la pépinière des majors de la Fondation Vallet qui aide, à Paris, au Vietnam et au Bénin, de jeunes gens brillants, mais défavorisés, à poursuivre leurs études en leur attribuant des bourses.
Créée en 1999 par Odon Pierre Maurice Marie Vallet, sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Vallet intervient au Bénin, depuis 2003.
Le nombre des bourses qu’elle y distribue ne cesse de croître. Au total, 948 élèves et étudiants béninois en sont aujourd’hui les bénéficiaires, contre 311 il y a 9 ans. 548 élèves et 400 étudiants. Le montant annuel de ces bourses a également connu une progression appréciable : 165.000 (251,55 Euros) contre 125.000 francs CFA (190,56 Euros), pour les élèves, et 400.000 (609,80 Euros) contre 250.000 francs CFA (381,12 Euros), pour les étudiants.
Le calcul est simple. Cette année, la Fondation Vallet a investi au Bénin plus de 250.000.000 francs CFA en subsides scolaires et universitaires pour y promouvoir l’excellence.
Mais, la fondation Vallet peut bien se frotter les mains, avec son fondateur. Le rendement de sa pépinière béninoise est éloquent. Les taux de réussite au brevet, au baccalauréat et à l’université de ses boursiers béninois avoisinent 100%.
Freddy.

[1] Conseil des Activités Educatives du Bénin. Association d’utilité publique, principal partenaire de la Fondation Vallet au Bénin.

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