Communiqué Fondation Zinsou- "Les Hommes Debout" à terre
"Hommes debout ". L’œuvre a été détruite par un bulldozer, le mardi 15 janvier
2013, à 11h30, sur instruction du Ministre de la Culture de la République du Bénin.
Cette
œuvre monumentale a été conçue par l’artiste d’origine sud africaine, Bruce
Clarke, et érigée sur la route des esclaves à Ouidah, à proximité de la Porte
du Non Retour, mi décembre. Elle a été financée et produite par la Fondation
Zinsou.
Réalisée
avec la participation de jeunes plasticiens béninois, à la suite du workshop
avec l’artiste, les "Hommes Debout" était la première œuvre d’une série dont
la prochaine est en cours de réalisation à Kigali au Rwanda.
Le
16 octobre 2012, le Maire de Ouidah et son conseil communal, qui avaient été sollicités
pour aider la Fondation Zinsou à trouver un emplacement pour l’œuvre, ont
choisi la Porte du Non Retour, afin de "bénéficier de la mise en valeur
culturelle et touristique" que représentait ce projet.
Le
16 novembre 2012, le projet des « Hommes debout » avait obtenu le label "Projet soutenu par la Route de l’esclave" de l’UNESCO car "il était dans le
droit fil du projet La Route de l’esclave : résistance, liberté, héritage qui a
pour objectif de promouvoir le devoir de mémoire et de faire mieux connaître la
résistance contre la barbarie et la deshumanisation menée sur les millions
d’africains arrachés par la violence à leur terre et réduits en esclavage".
D'après Albert Einstein, la bêtise humaine n'a pas de limite. J’espérais qu'il ait tord, mais hélas... S'il reste à ce ministre un tout petit peu d'honneur. Qu'il en fasse usage en démissionnant tranquillement.
RépondreSupprimerAimé ATCHERSON
(Facebook)
L'éclairage apporté sur cette affaire par le commentaire de Dine BOURAIMA est fort intéressant, car il répond précisément à une question que je me posais, à savoir le motif de l'opération d'"abbattage" de l'oeuvre. Si évidemment le communiqué de la fondation ne peut manquer de choquer le lecteur, il est en effet nécessaire de rester factuel jusqu'au bout...
RépondreSupprimerDès lors je me pose une nouvelle question : pourquoi un projet qui a apparemment reçu un label de l'UNESCO lui-même, et qui contribue apparemment à la mise en valeur d'une histoire et d'un patrimoine artistique, ne pourrait-il trouver sa place sur un site en voie d'inscription sur la liste du patrimoine mondial du même organisme ?
N.D.