Bain Culturel


Trois artistes, trois techniques différentes se rejoignent sur le même thème.
Ainsi la magie de l’art a réuni les artistes plasticiens Christelle Yaovi, Bruce Clarke et Stéphane Pencréac’h lors d’une résidence d’artiste au Centre d’Art et Culture à Atrokpocodji.
Il sonnait 10h, ce 26 octobre 2015 quand nous fîmes notre entrée dans ce centre où trois œuvres nous accueillaient, faisant office de bienvenue ; trois fresques murales  témoignant de la solidarité entre des artistes de différentes cultures. 

Christelle Yaovi, artiste franco-béninoise, a présenté à travers ses œuvres, son travail guidé par ses souvenirs d’enfance passée au Bénin. Ces souvenirs, marqués de lames de rasoir, sont devenus pour elle une véritable obsession qu’elle dit avoir exorcisée en créant les œuvres exposées.




Bruce Clarke, artiste britannique d’origine sud africaine, a pris le parti de nous présenter une fresque gigantesque, reproduction d’une de ses anciennes peintures "Réalités Lisses"  qui nous livre une double lecture : oui la réalité peut nous apparaître comme "lisse" c’est à dire simple et facile mais si on s’approche un peu de celle-ci on s’aperçoit que c’est une fiction car rien n’est "lisse", simple dans le monde qui nous entoure.
A travers la série "Fantômes de la mer", l’artiste rend hommage aux migrants, disparus lors de traversées en mer sur des embarcations de fortune vers une vie meilleure.
On peut noter une particularité dans les œuvres de Bruce Clarke réalisées lors de cette résidence : l’absence de collages si caractéristique de son travail ! 



Stéphane Pencréac’h, artiste français, a créé pour l’occasion, une œuvre monumentale sur l’esclavage - "Mon retour" -  inspirée d’une visite de la ville de Ouidah. Aucun parti pris, juste le ressenti de l’artiste qui joue avec les perspectives.
Les autres peintures de Stéphane Pencréac’h, influencées par le pagne, révèlent une couleur propre à l’Afrique.




Boris ADANHO
Animateur Culturel à la Fondation Zinsou

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