Les résidences artistiques à la Fondation Zinsou; Jérémy Demester : 2 sept.– 9 oct. 2015
Afin d’aller toujours plus loin dans
l’accomplissement de ses missions, la Fondation Zinsou s’attache à développer
un programme de résidences artistiques.
Offrant aux artistes invités un espace de
travail, pour qu’un temps, ils puissent se consacrer pleinement à leurs
recherches et/ou créations, les résidences sont un moyen supplémentaire de
soutenir la création et favoriser la rencontre entre publics et artistes.
Après avoir reçu Sofia de Aguiar et Tomas
Colaço en 2014 et avant d’accueillir Cristina de Middel et Bruno Morais ainsi
que Catherine Laurent en 2016, c’est actuellement Jérémy Demester qui est parmi
nous.
Qui
est Jérémy Demester ?
Artiste français né en 1988, Jérémy
Demester vit et travaille à Paris. Elève à l’Ecole Supérieure d’Art des
Rocailles de Biarritz entre 2009 et 2012, il obtient son diplôme avec les
félicitations du jury. Il poursuivra ensuite sa formation à l’Ecole Nationale
Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Atelier James Rielly, d’où il sort diplômé
en 2014, une nouvelle fois avec les félicitations du jury. La même année, il
reçoit le prix « Aurige Finance », prix des Amis des Beaux-Arts de
Paris.
Quel
projet pour sa résidence à la Fondation Zinsou ?
L’artiste était depuis plusieurs années,
désireux de faire une résidence sur le continent africain. Il a formulé ainsi
son projet pour sa résidence à la Fondation Zinsou :
"Depuis
quelques temps je m’intéresse à la structure plastique des autels vaudou.
Je
crois qu’à travers ces figures totémiques, s’exprime une liberté artistique
hors du temps et de l'espace, au même titre que certaines poteries Nascas du
Péru datant du 3ème siècle, ou bien encore à des intérieurs
de sarcophages égyptiens ou l'on trouve parfois des peintures à la
facture étrangement contemporaine.
Le
Bénin est je pense un de ces derniers endroits du monde où il existe
encore des personnes qui sont capables de réaliser un art magique, exempt
de la tendance et de ce fait inscrit dans la vie, c’est pourquoi j’aimerai
aller à la rencontre de ces gens, et si possible réaliser des portraits
picturaux, ainsi que des moulages anthropomorphiques de leurs
doigts afin de "porter les œuvres".
Il
s’agira d’une recherche picturale, basée sur la charge magique des pigments ;
il est en effet possible de broyer un objet (ossements, végétaux, tissus
organiques) et d’en extirper une couleur, une teinte inédite.
Le
Bénin riche de ses marchés aux fétiches pourrait alors devenir ma palette de
couleurs."
Jérémy Demester, Vin d’Anjou, 2015
Peinture sur métal et bronze, 60 x 40 cm
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Elise
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