La Fondation Zinsou fête ses 8 ans

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La Fondation Zinsou fête ses huit ans… déjà !

Pour l’occasion, nous nous sommes dits que nous allions, chacun, nous remémorer un moment fort, un souvenir, un instant marquant de notre passage à la Fondation Zinsou !

C’est parti…

Clément 
"Une exposition m’a vraiment marqué, c’est "VODOUN/VODOUNON" ; qu’un photographe réussisse à aller dans les couvents et prendre des images de ce que nous ne pouvons, en temps normal, pas voir, c’est formidable."

Claude 
"Lors d’une exposition itinérante à la plage de Fidjrossè, il me semble que c’était "L’ALLEE DES ROIS", il y a soudain eu un grand vent et les tentes que nous étions en train d’installer ont commencé par s’envoler. Tout le monde s’est alors accroché aux poteaux ! Ce moment m’a marqué, symboliquement, nous étions tous ensemble, à ce moment précis. C’était fort."

Gisèle 
"Pendant "BEHANZIN, ROI D’ABOMEY", l’ensemble de la population venait visiter l’exposition : les grands, les petits, les habitants de Porto-Novo, du nord du pays. Et chacun, à sa manière, avec ses histoires et ses souvenirs, racontait l’exposition. A ce moment, tout le monde était finalement devenu guide. Cela m’a beaucoup marqué. Nous étions tous guides."

Josué 
"Lors de l’installation de "RACONTE-MOI L’INDEPENDANCE", nous nous sommes beaucoup cassé la tête, nous étions épuisés. Le matin du vernissage, il restait encore beaucoup de choses à faire… Mme Babette est arrivée pour nous donner des panneaux pédagogiques à installer : je crois que ma tête disait beaucoup car aussitôt qu’elle m’a demandé d’effectuer le travail, aussitôt elle a dit "non, laissez Josué, je vais le faire". C’est une petite chose de rien, mais à ce moment, nous étions ensemble, dans le même "bâteau". Ca m’a beaucoup marqué."

Johana 
"Quand nous avons emménagé à Ganhi, dans les locaux de l’ancienne Fondation, c’était la course. Il fallait à la fois gérer l’installation du bâtiment d’une manière générale : le café, la boutique, les bureaux ; mais aussi l’installation de l’exposition que nous allions présenter. Je me souviens, il n’y avait pas encore de vitres aux fenêtres, donc chaque soir, en plus de tout ce que nous avions déjà à faire, il fallait ranger tout son bureau et ramener ses affaires chez soi. Vraiment, c’était le rush ! Mais malgré tout cela, tout le monde participait, mettait la main à la pâte, il y avait une ambiance super."

Roméo 
"C’était la veille du jour de l’ouverture des mini-bibliothèques de Fidjrossè et il y avait un tel stress que même les choses qui en temps normal auraient dû nous faire rire, devenaient, sur le moment, pas du tout drôles ! En tant que directeur des mini-bibliothèques, je devais rester jusqu’à 20h sur le lieu pour réceptionner la signalétique qui était en retard… J’attends, j’attends et soudain, une voiture arrive, et en sort un soldat ! Il dit venir pour faire une reconnaissance car le lendemain, le Président de la République doit être présent pour l’inauguration du lieu. Il me dit que JE suis responsable, qu’il va retenir mon nom et ma tête et que si demain tout n’est pas au point, il saura qui aller voir… Il me dit "soyez là demain matin à 6h, sinon gare à vous !". Je suis venu le lendemain à 6h, ni le soldat, ni le Président ne sont jamais venus… Le vernissage s’est très bien passé, et le Président de l’Union Européenne était lui présent… Bref, tout ça a été une bonne formation pour une arrivée dans le monde du travail !"

Céline 
"Ce souvenir de Roméo me rappelle l’ouverture de l’exposition d’Antoine Tempé "DANSONS MAINTENANT !" : quelques jours avant que nous n’ouvrions, il y avait encore des militaires sur le "chantier" ! Ca m’a vraiment marqué ! Mais sinon, d’une manière générale, mes souvenirs forts sont toutes les fois où je vois les enfants visiter les expositions, lire dans les mini-bibliothèques... Là, vraiment, je sais pourquoi je suis là."

Elise 
"Je me souviens il y a un an, j’avais rencontré Céline lors d’un RDV pour la rédaction de mon mémoire… Je ne savais pas qu’un an plus tard, je travaillerais ici… Céline, en m’expliquant le fonctionnement du lieu, m’avait parlé, et je me souviens très bien du terme, d’une "armée d’artisans" qui travaillent pour la Fondation. Aujourd’hui, je reconnais qu’il s’agit bien d’une "armée", et c’est moi qui en suis le "capitaine" ! C’est impressionnant de passer du "dehors" au "dedans", d’avoir découvert une structure de l’extérieur et aujourd’hui de la découvrir de l’intérieur !"

Lucille 
"Un jour au téléphone, Rose m’a dit "Lucille, il y a le Royal Deluxe au téléphone"… Quoi, le Royal Deluxe ! C’est un juste un exemple pour dire que la Fondation, pour moi, c’est vraiment la découverte d’un nouveau monde ; un mélange des genres et des pays ; ça m’aide à affiner ma découverte du milieu culturel ici, au Bénin et dans la sous-région."

Babette 
"Il y a plusieurs moments… Il y a "RACONTE-MOI L’INDEPENDANCE", avec toute l’émulation qu’il peut y avoir dans l’équipe quand on créé une exposition… Il y a "MANIFESTE", que nous avons monté en 10 jours… Et il y a surtout le jour où Marie-Cécile m’a proposée de prendre en charge la communication de la Fondation alors que jusqu’à présent je ne m’occupais que de "petites" choses… Le fait qu’elle m’accorde cette confiance… Ce qui au départ était du bénévolat est devenu aujourd’hui un vrai boulot."

Joël 
"Je ne suis là que depuis un mois… J’évoquerai des souvenirs l’année prochaine ! Mais je peux déjà parler d’une chose qui m’a marqué : c’est l’accueil. Je peux dire qu’ici, je me sens en famille, et quand cet aspect est présent dans un lieu et une équipe, on arrive forcément à de bons résultats."

Aurélie 
"Il y a eu beaucoup de moments marquants, des bons mais aussi des mauvais, et c’est ce qui fait qu’un lieu vit et existe. Si je dois vraiment en citer un, je pense que je vais parler du spectacle "NOIR MIRAGE" pendant "DANSONS MAINTENANT ! // 2 //". Il y avait ce jour là un mélange de beaucoup de choses : un manque de repos évident car nous avions déjà commencé l’événement depuis plusieurs semaines et la fatigue était présente à chaque instant, du stress, de l’agitation… Tout ça s’anime en nous et nous rend fragiles, émotifs, à fleurs de peau… Il y a plus de trois cent personnes au théâtre… Le spectacle se termine, et soudain, ce qu’on appelle "le moment de grâce", cette espèce de magie qui opère. Tout le monde est debout et applaudit, ovation ! Là, le ventre vrille dans tous les sens et je me dis "je sais pourquoi je suis là et pourquoi je fais ça : il y a sur scène des artistes heureux ; il y a dans le public, des adultes, des jeunes, des béninois, des étrangers, qui l’espace d’une heure, ont eu accès gratuitement, à de l’art sous une certaine forme. Ce soir là, la culture, l’art, l’échange, les Hommes, étaient au RDV…"

Commentaires

  1. Stéphane
    Tellement de souvenir marquant depuis 8ans. Pour moi l'exposition qui m'a vraiment marquée est "Raconte moi l'indépendance". Prêt d'une vingtaine d'homme politique,civil,réligieuse etc que j'ai eu a interviewé dans le cadre de l'exposition.Parmi ces hommes politiques, il y a Mathieu Kerekou en son domicile,Robert Dossou,Jean Pliya et son epouse,Albert Tevoedjre pour ne citer que ceux là.Grand moment de plaisir.

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