Emportés


Les mots manquent pour décrire le dernier film de Wim Wenders qui rend un superbe hommage posthume à la chorégraphe allemande, Pina Bausch.

Demi pliés, grand pliés, virevoltes et pirouettes, spirales et grands jetés…

Tant de technique transcendée par tant de grâce et de beauté.

Pina

Des convulsions empoignantes du Sacre du Printemps, aux scénographies déconcertantes de ses créations, en passant par ce solo déjanté au bord d’une falaise, ou bien par ce duo harassant dans la pièce Café Müller ; dans ce film, Pina Bausch est partout. Elle hante chaque séquence de ce même parfum. Celui de nous tous, hommes et femmes de ce temps, pris par les effluves de la vie, épris de cette nostalgique existence. Entre enfermement et liberté, les pages de ces œuvres se tournent en passant par tous les états. Les émotions défilent et ne se ressemblent pas. Tristesse, émoi, désir, passion, ennui et joie. Tout est partout.

Le procédé cinématographique de la 3D amplifie les effets de ces deux chefs-d’œuvre qui se superposent. La photographie du cinéaste surimpressionne le génie de Pina, et tout ce qu’elle a su inventer dans ce monde de la danse pourtant déjà si avancé.

La créativité de l’un renforce celle de l’autre. Leurs œuvres se transcendent mutuellement, offrant au spectateur le meilleur de chacune d’elle.

A ces deux talents, d’une autre taille, d’un presque autre monde, d’un autre temps, ininventable, je souhaitais dire merci.

Pina ; si vous n’y êtes pas encore allés, courrez-y !

Céline

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