Afrique in visu au Bénin (suite)

Prises de vue pendant l’atelier Sténopé avec Apsath, Totché et Etienne © Afrique in visu
-->

 Afrique in visu, est donc venu, pour la première fois sur le sol béninois, du 9 au 24 août dernier. Jeanne Mercier et Baptiste de Ville d’Avray, tous deux co-créateurs de cette plateforme dédiée à la promotion et à la mise en réseau des photographes dont le travail est orienté vers l’Afrique, sont venus donner un atelier dans le cadre de la prochaine biennale Bénin. (Voir post du jeudi 9 août 2012)
Portraits d’atelier / de gauche à droite et de haut en bas - Rafiy, Totché, Jeanne, Thierry, Jean Eudes, Apsath, Nestor, Anne Marie, Kiripi, Charlemagne, Joël, Prince Toffa, Baptiste, Etienne et Séraphin © Baptiste de Ville d’Avray

Les équipes de la Fondation Zinsou et de C’koi ont interviewé les deux créateurs d’Afrique in visu. Voici quelques bribes de cet entretien, en attendant le prochain numéro de Ckoi, à paraître en octobre.

Jeanne Mercier : Au total, l’équipe de la Biennale a reçu 35 dossiers pour ce workshop. L’appel à candidatures s’est effectué au travers de plusieurs réseaux. Nous avons retenu 11 personnes en tout, dont 2 femmes. Presque tous sont de jeunes artistes plasticiens ou de jeunes photographes et ont travaillé avec nous pendant une semaine. Ce stage s’est déroulé à Ouidah, encadré par 5 intervenants. En plus de Baptiste et moi, Kiripi Katembo, Nestor Da et Charles Placide ont accompagné cet atelier. Plusieurs groupes se sont crées autour de chacun des formateurs. Baptiste était en charge du sténopé, Nestor Da de l’enseignement concernant le polaroïd, Kiripi s’est occupé de la partie numérique, Charles Placide de la technique photographique, et moi même de l’argentique.
Nous souhaitions offrir aux stagiaires, la possibilité d’explorer des techniques qu’ils connaissaient peu ou pas. De l’argentique, au numérique en passant pas le sténopé[1], le polaroïd [2] et le lomo[3], les artistes invités à ce stage pouvaient tout essayer. Avec les trois derniers procédés évoqués, une grande place est laissée à l’aléatoire. Avec le polaroïd, seulement 8 images sont disponibles par pellicule, par conséquent, les stagiaires ont dû apprendre à réfléchir leur photo avant chaque prise, ce qui diffère considérablement du numérique, où le photographe peut prendre autant de clichés qu’il le souhaite et voir le résultat immédiatement. En plus du polaroïd qui est un procédé instantané, nous sommes également venus avec d’autres appareils argentiques dont nous développerons les images une fois de retour à Paris
Au total, nous sommes venus avec une dizaine d’appareils différents.
Tout s’est très bien déroulé.
Nous sommes très satisfaits des résultats que nous avons obtenus sur les différents thèmes. Nous nous sommes inspirés du thème choisi pour la biennale  « Inventer le Monde », et avons décliné le workshop autour de trois sujets : La mémoire, l’intimité, le quotidien.
Notre objectif principal était d’ouvrir le plus possible le champ de possibles de chacun des participants. Et nous pouvons affirmer que cet objectif a bien été atteint. Chacun d’eux est reparti de ce workshop en ayant pu expérimenter un grand nombre de procédés et en ayant fait des propositions très créatives.
Une sélection des œuvres réalisées pendant ce stage sera exposée à Ouidah, pendant la Biennale Bénin qui aura lieu du 8 novembre au 8 janvier prochain et nous continuerons de suivre certains des participants via notre plateforme.




[1] Sténopé : Un sténopé est un dispositif optique  simple, permettant d’obtenir un appareil photographique proche de la camera obscura. Il s’agit d’un trou de très faible diamètre crée dans un espace noir.
[2] Polaroïd : Appareil photographique instantané dont la fabrication a repris récemment après avoir cessé pendant plusieurs années. Voir Impossible project www.the-impossible-project.com
[3] Lomographie : Appareil photo allemand, aux possibilités aléatoires et aux effets multiples suivant les modèles.




Commentaires